Les Exorcismes
L'exorcisme, un service d'Eglise.
Quelque 155 prêtres et laïcs catholiques de France, engagés dans un ministère d’exorcisme, se sont retrouvés à Lourdes fin janvier, autour du thème « Délivrance, guérison, exorcisme ». L’occasion de faire le point sur ce ministère mal connu.
Qu’est-ce qu’un exorcisme ?
Selon le Catéchisme de l’Église catholique, « l’exorcisme vise à expulser les démons ou à libérer de l’emprise démoniaque, et cela par l’autorité spirituelle que Jésus a confiée à son Église » (n. 1673). Jésus, qui pratiqua l’exorcisme, a donné à ses Apôtres le pouvoir de chasser les démons (cf. Mc 3, 15). L’Église catholique distingue l’exorcisme mineur (lors du baptême des petits enfants et au cours du catéchuménat) et l’exorcisme majeur (ou solennel). L’exorcisme majeur qui, dans le Catéchisme, est classé parmi les « sacramentaux » – au même titre que les bénédictions et les consécrations –, est une prière liturgique et un rite. Il se déroule selon quatre étapes (lire ci-dessous) après un ou plusieurs entretiens de discernement, l’exorcisme étant d’abord un ministère d’écoute et de compassion auprès de personnes qui souffrent.
Qui peut les pratiquer ? L’exorcisme majeur ne peut être pratiqué que par un prêtre, avec l’autorisation de l’évêque (autorisation pouvant être accordée pour un cas spécifique ou de manière permanente). Le prêtre qui, dans le diocèse, exerce le ministère d’exorciste est choisi pour son expérience spirituelle: il doit être « pieux, éclairé, prudent et de vie intègre », précise le Code de droit canonique (c. 1172). Ce ministère d’exorciste s’accompagne d’une tâche pastorale d’accueil, d’accompagnement et de prière, en collaboration avec une équipe d’experts (médecins, psychologues…) pour s’assurer que le cas relève d’un exorcisme et non de la psychiatrie.
Combien y a-t-il d’exorcistes en France ? On compte actuellement 112 prêtres exorcistes permanents, dont certains pour deux diocèses. Pour les diocèses d’Île-de-France, une équipe de trois exorcistes a été nommée. « Depuis les années 1980, les évêques ont veillé à pourvoir ce ministère même si les demandes ne sont pas très nombreuses », précise Mgr Philippe Gueneley, évêque de Langres et accompagnateur de ces prêtres. Tous les deux ans, une rencontre nationale les rassemble. Ainsi, 62 prêtres exorcistes et 93 laïcs étaient rassemblés à Lourdes du 29 au 31 janvier, autour du thème « Délivrance, guérison, exorcisme, de quoi l’Église veut-elle parler ? » En 2006, ils avaient été 120 à Francheville, près de Lyon, pour approfondir la «Responsabilité spirituelle et pastorale face au satanisme » (lire La Croix du 3 février 2006).
Dans quels cas un exorcisme peut-il être pratiqué ? L’exorcisme majeur s’adresse à des personnes baptisées, conscientes et consentantes, qui sont «opprimées », « obsédées » ou « possédées » par le diable. En aucun cas, un exorcisme ne peut être pratiqué de force. On parle d’ « oppression démoniaque» lorsque la personne souffre de tourments physiques (bruits étranges, déplacements d’objets, incidents répétés…) et de troubles psychiques (désespoir, comportement à risque, tentations.
En Île-de-France on accueille 1 500 demandes d’exorcisme par an. fortes au mal). On parle d’ « obsession démoniaque » lorsque la personne est obnubilée par des mouvements de haine, des obscénités ou blasphèmes incoercibles, etc., et ne parvient plus à maîtriser son comportement. Enfin, on parle de « possession démoniaque » lorsque s’ajoutent une agitation excessive et une agressivité irrespectueuse, voire des attaques, à l’égard de tout ce qui représente Dieu. « Tout se passe comme si le ou les démons voulaient envahir les facultés spirituelles, cherchant à s’incruster dans l’intelligence et la volonté et transformant par moments la personne en une sorte de marionnette », écrit Philippe Madre ( Guérison et exorcisme, Éd. des Béatitudes).
En pratique-t-on davantage aujourd’hui ? S’il n’existe pas de statistiques nationales, on observe que les demandes d’exorcisme auprès des services diocésains chargés de ce ministère sont en augmentation depuis une quinzaine d’années. Ainsi, en Ile-de-France, on accueille environ 1 500 demandes d’exorcisme par an, dont 80 % proviennent de femmes. Selon le P. Maurice Bellot, exorciste du diocèse de Paris, « les personnes sur lesquelles on pratique l’exorcisme sont plus jeunes qu’avant, et les détresses plus graves ». Ceci peut s’expliquer par l’accroissement de l’ignorance chrétienne, des pratiques superstitieuses, ésotériques et occultes (y compris par le biais des cultures africaines et antillaises), et de l’intérêt pour la sorcellerie et le satanisme. « Nos sociétés, de plus en plus dures et violentes, font disparaître les points de repères fondamentaux et structurants, et les plus fragiles en recherchent d’autres tous azimuts», estime pour sa part Mgr Gueneley, qui a exercé ce ministère d’exorciste pour le diocèse de Saint-Claude en 19931995. Chez les jeunes en particulier, on constate une fascination pour des comportements addictifs ou présentant un risque aliénant et pouvant aller jusqu’à un pacte explicite ou implicite avec Satan (lire La Croix du 29 décembre 2006).
Qu’est-ce qu’une prière de délivrance ? Une prière de délivrance peut être proposée à des personnes souffrant d’ « infestation », c’est-à-dire se sentant harcelées par des pensées hostiles ou sous l’emprise d’un mal qu’elles n’arrivent pas à conjurer, ou encore qui craignent de ne pas pouvoir résister à la tentation. Dans de tels cas, on pratique une simple prière avec imposition des mains, bénédiction et aspersion d’eau bénite. Celle-ci peut être faite par des laïcs formés. Par ailleurs, tout sacrement, à commencer par celui de réconciliation, est un moyen indiqué pour demander l’aide de
Dieu. CLAIRE LESEGRETAIN
Ce que dit l’Eglise à propos de Satan
L’homélie de Paul VI (29 juin 1972) > « L’action de Satan s’exerce aujourd’hui dans le monde, pour troubler, pour étouffer les fruits du concile Vatican II et pour empêcher l’Église de chanter sa joie d’avoir repris pleinement conscience d’elle-même », déclarait Paul VI dans une homélie le 29 juin 1972. Peu après, lors de son audience générale du 15 novembre 1972, il s’exprimait sur la nécessité de se défendre contre le démon dont on parlait très peu à l’époque. Affirmation reprise dans le texte Foi chrétienne et démonologie de la Congrégation pour la doctrine de la foi, publié en juin 1975.
Les catéchèses de Jean-Paul II > Jean-Paul II a évoqué l’existence de Satan au cours de ses catéchèses des 13 et 20 août 1986, considérant que « l’habileté de Satan dans le monde est d’amener les hommes à nier son existence au nom du rationalisme ». Dans son encyclique sur le Saint-Esprit ( Dominum et vivificantem, 1986), il insiste sur la manière dont le diable pousse l’homme à devenir l’adversaire de Dieu : « Satan introduit dans la psychologie de l’homme le germe de l’opposition à l’égard de Celui qu’il fait considérer comme ennemi de l’homme et non comme Père ». Déjà, dans son exhortation apostolique post-synodale Reconciliatio et pœnitentia (1984), Jean-Paul II avait montré le lien entre le péché qui est l’œuvre de l’homme et le Mauvais.
Le rituel des exorcismes > Le rituel des exorcismes est le dernier à avoir été rénové dans le cadre de la réforme liturgique issue de Vatican II. L’édition latine, validée par Jean-Paul II, a été promulguée en novembre 1998 et présentée à Rome en janvier 1999. L’édition française, parue en janvier 2006 et non rendue publique, a fait l’objet d’une présentation par le Service national de la pastorale liturgique et sacramentelle (SNPLS) sous le titre L’Exorcisme dans l’Église catholique (Desclée/Mame, 143 p., 12,50 €). Parmi les principales nouveautés de ce rituel : une plus grande distinction entre formule déprécative (adressée directement à Dieu pour qu’il délivre le fidèle de tout mal) et formule impérative (adjuration adressée par le prêtre exorciste directement à Satan pour le chasser).
L'Exorcisme la véritable histoire
Tout le monde connaît, ou a déjà entendu parler du sublime film, l'Exorciste sorti en 1973, ayant un tel impact que les gens se précipitaient au cinéma pour visionner ce film révélant au grand publique la possession démoniaque. L'intensité de celui-ci fit que de nombreuses personnes firent des malaises ou quittèrent la salle durant la projection. Ce film est tiré du Roman de W.P Blatty, qui mit près de 15 ans à écrire son livre.
Mais peu de gens savent que ce livre est tiré d'un fait réel.
Il fit du garçon de la véritable histoire une jeune fille dans son roman, c'est la seule grande différence que l'on peux noter.
En Janvier 1949
A Mont Rainier dans le Maryland, dans une famille composée du père, de la mère, de la grand mère, d'un jeune garçon et d'une tante n'habitant pas cette maison mais y passant beaucoup de temps et ayant de très bon rapports avec son neveu.
Cette tante, se disait médium et passait son temps à "jouer" à la Oui-Ja, et a initier le garçon à cette pratique.
Cette pratique, très dangereuse, permet à l'aide d'une planche où se trouve l'alphabet, et certains autres signes, de prendre contact avec le monde des morts. Dans l'ancien testament cette pratique était punie de mort car permettant la venue d'un démon en notre monde.
A la suite de ces jeux, des phénomènes étranges tel que, bruits qui n'aurait pas lieu d'être, grattement dans les murs....
Puis les bruits se furent plus insistants, continuant même pendant des nuits entières.
Des objets se déplaçant seuls, fruits volant à travers la pièce, table tournant sur elle-même... Dans la chambre du jeune garçon l'on s'apercevait qu'au matin son matelas portait des traces de griffes !!
Le 26 Janvier, la tante mourut. Le jeune homme en fut très affecté, et se retourna vers la planche de Oui-ja de sa tante, dans l'espoir de rentrer en contact avec elle. Il changea, devînt renfermé sur lui-même et ses nuits étaient emplies de cauchemars.
La famille ne comprenant pas cette situation qui devenait insupportable, se retourna vers l'Eglise pensant y trouver une réponse, ils furent accueillis par le révérant Schuss.
Le révérant entretenait d'étroits rapports avec le Dr. Rhein, docteur en parapsychologie. Dans un communiqué entre eux l'on peut lire :
"La nuit du 17 au 18 Février, je pris l'enfant avec moi pour la nuit, pour constater de moi même les phénomènes en question, l'enfant s'endormit sur un fauteuil qui peu de temps après se mit à glisser seul sur le plancher de la pièce.
Je mis alors l'enfant sur le lit, qui lui aussi se mit à vibrer, le matelas fût mis par terre, et glissa latéralement, sous le lit..."
L'enfant fut placé en institut psychiatrique sous la responsabilité du Dr. Mablerose. Il y eu deux rendez-vous, il ne vint pas au troisième, en raison certainement de la peur des parents, peur de l'internement qui à cette époque ressemblait plus à un enfermement qu'à un internement.
Le révérant leur proposa une autre explication : la possession.
La famille se rendit alors à l'Eglise St James, où ils rencontrèrent le père A. Hugues jeune prêtre.
Lorsque le prêtre et le jeune homme se sont rencontrés l'enfant était, non comme à son habitude, grossier : le téléphone sur le bureau du prêtre se mit à bouger tout seul, la pièce était devenue glaciale.
Effrayé, le prêtre conclu à une possession, qui incluait un exorcisme, les conditions requises n'étaient pas toutes réunies, le prêtre était jeune, sans expérience en la matière...
Le père Hugues se prépara malgré tout le mieux qu'il put, il fit admettre le garçon à l'hôpital de Georgetown où devait se dérouler l'exorcisme.
Le premier exorcisme :
Devant la très grande agitation de l'enfant, la décision de l'attacher au lit avec des sangles fut prise, Hugues commença alors l'exorcisme...Plus l'exorcisme avançait, plus l'enfant devenait violent, prononçait des paroles obscènes et blasphématoires.
Le prêtre ne se laissa pas influencer et continua sa séance, mais dans un moment de relâchement de celui-ci, le garçon réussi à défaire une de ces sangles, arracha un ressort du sommier, et entailla le bras du prêtre de l'épaule au poignet.
Après cette première tentative, il comprit qu'il était confronté au Diable en personne ; malgré sa réticence envers le phénomène de possession, cette histoire le fit changer d'avis du tout au tout. Le garçon une fois la crise passée rentra chez lui.
Dès le lendemain matin, le mot "Louis" apparu sur sa poitrine marqué avec du sang comme s'il avait été gratté avec des ongles ou autre chose.
Les parents, originaires de la ville de "St Louis", se rendirent affolés chez l'oncle du jeune homme habitant cette ville, et malgré cela les phénomènes étranges continuèrent.
La fille de cet oncle se rendit à l'Eglise St François Xavier pour parler aux prêtres de ce qui se passait chez elle. Elle rencontra le père Bishop qui accompagné du père W.Bowdern se rendirent chez la famille.
Au moment de leur visite le garçon était devenu très agité, blasphémait, et montrait un grand dégoût envers le prêtres et tous les objets religieux en général.
C'est après cette première rencontre que fut écrit l'un des plus complets rapports sur une possession démoniaque au XXème siècle, le père Bowdern tenu un journal de toutes les rencontres avec le démon et de tous les faits qui se passèrent concernant cette affaire.
Voici quelques extraits de ce document :
Mercredi 9 Mars
"...des douleurs intenses à l'estomac semblent avoir frappé le jeune garçon, la mère ayant levé la couverture du lit et la veste de pyjama du petit, nous vîmes de longues égratignures en zig zag sur le torse du jeune homme..."
Vendredi 11 mars
"...le garçon était endormi quand un flacon d'eau bénite posé à 60 cm de son lit, fut projeté dans l'angle opposé de la pièce.
A notre sortie, un bruit prodigieux se fit entendre venant de la chambre, à notre arrivée, l'armoire avait glissé le long du mur et était maintenant complètement retournée.
Une chaise se déplaça d'environ 60 cm.
Un crucifix et divers objets saints disposés sous l'oreiller, avait glissé jusqu'au pied du lit.
Quant aux reliques elles étaient éparpillées dans toute la pièce..."
Il fut décidé qu'il fallait pratiquer un exorcisme.
Mardi 15 Mars
"...le matelas se mit à vibrer, la relique de st Margarette Marie posée sur le lit fut une nouvelle fois projetée à travers la pièce."
Bowdern, se rendit chez son archevêque, lui conta cette histoire : l'archevêque décida de pratiquer un exorcisme... Ce sera le père Bowdern qui pratiquera cet exorcisme, sans connaître la première tentative du père Hugues.
Mercredi 16 Mars
Le père Bowdern pris comme assistant le père Halloran, et un autre prêtre.
Ils se rendirent chez la famille en question, puis commencèrent la séance d'exorcisme.
Les premières prières provoquèrent la projection du flacon d'eau bénite contre le mur opposé, le lit se mit avoir des soubresauts.
" Le premier Precipio provoqua quant à lui chez le garçon une vive réaction.
Trois larges égratignures apparurent sur la poitrine du jeune homme, à l'énonciation des noms de Dieu, sa Sainte mère et de St Michel
Les marques les plus profondes furent celle d'une tête de diable sur la jambe droite, l'apparition d'un homme cornu dessiné grossièrement, et l'apparition du mot "Hell" sur sa poitrine."
Vendredi 18 Mars
"...le garçon a récité son rosaire en notre compagnie..."
Samedi 19 Mars
"...nous sommes arrivés à 19h00, le garçon alla se coucher à 20h00, l'exorcisme fut très violent, provoquant hurlement et ricanements diaboliques..."
Lundi 21 Mars
Il fut décidé d'emmener le garçon à l'hôpital psychiatrique pour continuer l'exorcisme.
Le langage de jeune homme devint obscène et violent, il dit avoir vu l'un des prêtres en enfer, il ne revint plus assister le père Bowdern..."Je suis surpris de te voir ici ! Que fais-tu en enfer ?"
Dimanche 27 Mars
"...nouvelle phase de cracha diabolique, il crachait avec une incroyable précision, à 1m50 il pouvait vous toucher en plein visage, ses yeux étaient fermés et pourtant il visait parfaitement..."
Vendredi 1 Avril
pour faciliter les choses l'enfant se fut baptiser selon les rites normaux du baptême.
Samedi 2 Avril
Après le baptême, il fallu lui donner l'Eucharistie, ce fut un véritable combat , après 5 reprises où l'Hostie fut recrachée et plus de deux heures d'acharnement, le rosaire fut récité et le jeune homme avala enfin l'hostie. Dans le courant de la semaine sainte les phénomènes s'accélérèrent incroyablement, les prières qui avaient l'effet le plus important étaient celles dédiées à Saint Michel.
Lundi 18 Avril
10h00 Communion plus exorcisme, le Diable s'écriait "Ca ne suffit pas...il doit prononcer un mot, un seul mot et il sera libéré, mais il ne le prononcera jamais..."
22h45 Transe, mais plus calme qu'à l'habitude, pendant la prière dédiée à St Michel, puis d'un coup une voix ferme et grave sortit de la bouche du garçon, "Satan, je suis St Michel et je t'ordonne de quitter ce corps au nom de Dominus immédiatement !!"
Le garçon fut pris d'un soubresaut, un immense bruit se fît entendre.
Au même moment les prêtres présents dans l'église virent l'image de St Michel combattant le Démon dans le dôme de l'église.
L'enfant sortit de sa transe et dit : "Il est parti".
Il n'avait aucun souvenir de ce qui lui était arrivé, mais malgré cela gardait l'image de St Michel combattant le Démon.
Pour le père Halloran : "Tout ce que je sais c'est que j'y était et que je l'ai vu."
Bowdern : "N'importe quel enfant de 7 ans peux voir la différence entre un malade et un possédé." Il est mort à 86 ans en 1983.
Hugues, quand à lui est mort en 1980.
Source : http://elifas.free.fr/exorcist.html http://elifas.free.fr/exorcist.html
Exorcismes
L'exorcisme est un rituel religieux destiné à expulser une entité spirituelle maléfique qui se serait emparée d'un être animé (humain ou animal) et, plus rarement, inanimé (objet).
Cette pratique est probablement universelle : elle est supposée en Mésopotamie dès le IIe millénaire av. J.-C. et attestée dès le Ier millénaire av. J.-C., et probablement d'origine sémitique ; on la retrouve rarement dans l'Ancien Testament : bouc émissaire chargé des fautes des Israélites et envoyé dans le désert (Lv XVI,20-22) ; en revanche Jésus le pratique à plusieurs reprises, ainsi que ses disciples qui « chassent les démons » en son nom. (« guérison du possédé », Mt VIII,28-34; Mt IX,32-34; Mt XII,22-24; Mt XV,21-28; Mc I,23-28; Mc V,1-20; Lc IV,33-36; Lc VIII,26-39; Lc -3; Lc XIII,10-17 etc.
Par la suite la pratique de l'exorcisme se retrouvera dans les sociétés primitives pour lesquelles il constitue une réponse à la possession par le(s) démon(s), voire plus simplement à la maladie.
On le retrouve sous cette forme dans le chamanisme caucasien, les rituels africains et le vaudou.
Il sera institutionnalisé dans le christianisme catholique, particulièrement au Moyen Âge ou luthérien et il continue à être pratiqué à l'heure actuelle, soit au niveau symbolique et sacramentel (baptême), soit au au niveau pratique (évêques exorcistes). Dans l'islam, le Coran a en lui-même une valeur exorcistique ainsi qu'il en est de la Bible dans le christianisme.
Le mot provient du grec ancien : ἐξορκισμός / exorkismós : « action de faire prêter serment », de ex-orkizein : « faire prêter serment, faire jurer à quelqu'un par le Seigneur » ; il passera directement en latin : exorcismus, exorcizare.
À l’origine du comportement de l’Église, il y a l’exemple et le commandement du Christ : « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. ». Mt 10.8
L'exorcisme vise à expulser les démons ou à libérer de l’emprise démoniaque et cela par l’autorité spirituelle que Jésus a confié à son Église. L'entité la plus connue censée provoquer la possession est la force que les chrétiens nomment Satan ou le Diable.
Selon l'Église catholique romaine, quand l’Église demande publiquement et avec autorité, au nom de Jésus-Christ, qu’une personne ou un objet soit protégé contre l’emprise du Mal et soustrait à son empire, on parle d’exorcisme public. Sous une forme simple, l’exorcisme est pratiqué lors de la célébration du baptême. L'exorcisme canonique solennel, appelé « grand exorcisme », ne peut être pratiqué que par un prêtre exorciste et avec la permission de l’évêque (Don Amorth, exorciste de Rome). Canoniquement, c'est l'évêque qui, comme successeur des apôtres, reçoit de l'Église l'autorité de pratiquer des exorcismes. Le plus souvent, ils délèguent cette autorité à des prêtres subalternes: ce sont les exorcistes. Le Pape Jean-Paul II, ancien évêque de Rome, a pu effectuer trois exorcismes pendant son pontificat (Source: Wikipedia, art. Jean-Paul II).
D'autres catholiques comme le père Ovila Melançon dans Exorcismes et Pouvoirs des Laïcs affirment vouloir « dissiper la confusion, presque généralisée dans l'Église, concernant les personnes ayant le pouvoir de pratiquer des exorcismes... L’exorcisme privé peut être pratiqué par tout prêtre et même par tout fidèle, sans aucune autorisation de l’évêque. Il s’agit là de la doctrine commune enseignée par les théologiens qui ont étudié cette question, même parmi les plus célèbres d’entre eux... » Il se distingue alors de l'exorcisme solennel que seul un exorciste nommé par l'évêque peut effectuer.
L'exorcisme privé pourrait être accompli par « les fidèles en état de grâce ». Cette déclaration confirme le fait que l'exorcisme passe par des prières particulières mais aussi et surtout par la foi, la miséricorde (vis-à-vis du possédé) et l'amour que mettent les prêtres lorsqu'ils les récitent. Ce sont ces éléments qui assurent que le démon sera chassé à tout jamais et non pas seulement pendant la lecture des prières. On peut ajouter que l'exorcisme doit, dans l'esprit du prêtre, consister à chasser le démon mais aussi sauver le possédé et non pas seulement le premier but.
La crise de possession est-elle réductible à une crise d'hystérie ?
Il ne faut pas céder à la tentation d'assimiler la possession et l'exorcisme qui s'y oppose à un facteur univoque, tel l'hystérie, la culpabilité, la contestation, l'injonction paradoxale ; tout ce qu'on peut dire est que la possession se présente comme un état dissociatif tel qu'il est décrit dans les psychoses schizophréniques ; mais la réponse à y apporter n'est jamais univoque et ne doit pas être dissociée du contexte culturel dans lequel elle apparaît.
Ainsi l'histoire des possédées de Loudun ne peut être rapportée à une schizophrénie présentée par toutes les religieuses d'un même couvent ; il en est de même des cas de possession présentée au sein même du territoire africain à comparer aux bouffées délirantes présentées par des africains transplantés en Europe par exemple et subissant les effets pathogènes de l'acculturation.
Mis à part sa signification théologique (ou culturelle) particulière, ainsi que les éventuels phénomènes parapsychologiques qui pourraient lui être associés, la crise de possession ne se distingue pas d'une crise d'hystérie au sens de Charcot ou des phénomènes de spasmophilie, de transe, voire des états de rebirth provoqués dans certaines thérapeutiques.
Pour les théologiens catholiques, le diagnostic différentiel entre maladie mentale et possession diabolique, s'est fondé pendant un certain temps sur l'existence de phénomènes paranormaux. L'Église catholique a très nettement révisé sa position. Par exemple, dans le Praktisches Bibellexicon1 : « Étant donnée la ressemblance frappante entre la possession et les phénomènes décrits par la parapsychologie, aujourd'hui s'impose la plus extrême réserve. Ce qui, auparavant était considéré comme le signe certain de l'authenticité d'une possession ne peut plus aujourd'hui passer pour tel sans plus ample examen. »
Pourtant, d'autres théologiens et prêtres insistent sur le caractère réel et profondément néfaste des influences sataniques de tous ordres (infestation, obsession, possession), en remarquant avec Charles Baudelaire que « la plus grande ruse du démon est de faire croire qu'il n'existe pas ». Dom Amorth s'était ainsi une fois plaint à Jean-Paul II que nombre d'évêques ne croyaient pas au démon, et donc ne nommaient pas les prêtres qu'il fallait comme exorcistes. Le Pape lui avait répondu : « Celui qui ne croit pas au démon ne croit pas à l'Évangile2. »
Les états du possédé
On distingue un état de calme et un état de crise. L'état de crise se traduit par des contorsions, des éclats de rage, des paroles impies et blasphématoires. Pendant la période de calme, tout est généralement oublié et le comportement redevient bien adapté, voire très pieux. Mais l'image que l'on peut en avoir est loin d'être univoque et ne ressemble probablement pas à celle qu'a retenu William Friedkin dans son film de 1973. Il est plus intéressant, pour s'en faire une idée de lire les écrits de Pierre Janet : De l'angoisse à l'extase ou Les médications psychologiques.
Les symptômes de la possession
Selon les théologiens, il existe des signes permettant de porter le diagnostic de possession. Le Rituel romain énonce trois symptômes essentiels parmi d'autres qui auraient une valeur analogue : malheureusement la traduction de ce rituel limite ces signes à trois alors que la version latine avance que ces signes "possunt" (peuvent être) entre autres ceux qui sont décrits mais cela n'est pas limitatif.
parler ou comprendre une langue inconnue (glossolalie) ;
découvrir les choses éloignées et secrètes (voyance) ;
faire montre d'une force inexplicable par l'habitus physique de la personne considérée (psychokinèse).
Les gestes pieux mettent le possédé dans une rage folle et le conduisent à blasphémer horriblement. L'amnésie de la possession est fréquente, et souvent constante.
Les marques du diable, pour l'Église du Moyen Âge, ne se limitaient pas aux trois signes, aujourd'hui mentionnés par le rituel romain; on donnait même la préséance à d'autres symptômes tels que la lévitation et surtout des zones d'anesthésie, des points du corps anormalement insensibles (il s'agit, pour le neurologue moderne, d'un symptôme de lèpre à son début, de certaines maladies neurologiques ou d'un phénomène de nature hystérique. On peut surtout noter que la personne parle souvent seule).
Remèdes :
Il est utile de considérer les « remèdes » proposés par l'Église. Les catholiques proposent pour venir à bout de la possession :
la confession générale (relative à l'ensemble de la vie passée)
le jeûne
la prière
la communion
Les objets bénis et surtout l'eau bénite (dont le rituel dit qu'elle « chasse le démon » mieux à son aise dans les flammes de l'enfer)
L'exorcisme qui consiste, au nom du Christ, à intimer au démon l'ordre d'avouer son nom, puis de quitter le possédé. Dans l'orthodoxie, cette phase passe par un long rituel et la répétition de prières spéciales impressionnantes3, pratique comparables à celles du film L'Exorciste4.
La possession en psychiatrie
En psychiatrie, la possession n'est pas envisagée comme un phénomène religieux mais comme une forme de délire au cours duquel le malade se croit habité par un être surnaturel qui parle par sa bouche, mobilise sa langue malgré lui et dirige ses mouvements (Henri Aubin, Manuel alphabétique de psychiatrie).
Cette forme de délire se retrouve dans différentes affections organiques (encéphalites, intoxication), ou non organiques : mélancolie, schizophrénie. Il semble se produire comme moyen d'expression occasionnel d'un désarroi organique ou culturel en Afrique et peut aussi révéler des phénomènes d'acculturation lors d'une émigration.
On définit le trouble "personnalité multiple par la coexistence, chez un même individu de deux ou plusieurs états de personnalités distincts qu'ils aient une mémoire propre, des modalités comportementales spécifiques et leurs propres styles de relation sociale ou qu'ils partagent une partie de ces différents items. Les deux esprits se combattent dans un même champ qui est le corps, et l'âme est comme partagée; selon une partie de soi, elle est le sujet des impressions diaboliques, et, selon l'autre, des mouvements qui lui sont propres et que Dieu lui donne". Ce type de trouble commence à s'installer dès l'enfance mais n'est, le plus souvent, remarqué par les cliniciens que beaucoup plus tard; il s'agit presque toujours de filles (60 à 90 %).
Le passage d'une personnalité à une autre est généralement brusque (quelques minutes). La transition est sous la dépendance du contexte relationnel. Les transitions peuvent survenir également lorsqu'il y a conflit entre les différentes personnalités ou lorsque ces dernières ont mis au point un plan commun. Les personnalités peuvent être diamétralement opposées dans leurs caractéristiques et différer même quant aux tests psychologiques et physiologiques: elles peuvent nécessiter par exemple des verres correcteurs différents, répondre de manière différente au même traitement et avoir des QI différents. On décrit l'existence de complications éventuelles, telles que suicide, automutilation, agression, viol, toxicomanie, etc.
La schizophrénie peut aboutir elle aussi au sentiment d'être possédé. Dans ce cas l'entourage discerne plus facilement qu'il s'agit d'un trouble de la personnalité et non d'un phénomène mystique.
Le Vatican et les cas de possessions
Le Vatican invite les candidats à l'exorcisme à s'adresser à des psychiatres. Depuis que la psychanalyse existe, on sait que le diable n'est plus forcément à l'origine des troubles psychiques qui peuvent affecter l'homme. Aux yeux de l'Église, celui qui se dit possédé ne l'est pas forcément, et a souvent plus besoin de l'aide d'un psychiatre que de celle d'un exorciste. Or, les prêtres-exorcistes n'avaient jusqu'à ce jour qu'un rituel vieux de près de quatre cents ans pour pratiquer leur ministère. Ils peuvent maintenant compter sur un nouveau rituel, qui intègre l'évolution de la médecine et de la psychiatrie. Ce document de 70 pages, entièrement en latin et conforme aux décrets du Concile Vatican II, remplace les formules et les prières du chapitre XII du Rituel romain.
Le texte met en garde contre l'imagination des hommes qui peut les porter à croire qu'ils sont la proie du démon. Dans tous les cas, il faut vérifier que celui qui se dit possédé par le démon le soit vraiment. Le texte recommande de distinguer entre une véritable intervention diabolique et la crédulité de certains fidèles qui pensent être l'objet de maléfices ou de malédictions. "Il ne faut pas leur refuser une aide spirituelle, mais il ne faut pas à tout prix pratiquer un exorcisme."
Le document poursuit : « L'exorciste décidera avec prudence de la nécessité d'utiliser le rite d'exorcisme après avoir procédé à une enquête diligente - dans le respect du secret confessionnel - et après avoir consulté, selon les possibilités, des experts en matière spirituelle, et, s'il est jugé opportun, des spécialistes en science médicale et psychiatrique, qui ont le sens des réalités spirituelles. » Tout en manifestant une grande prudence, l'Église n'exclut donc pas l'emprise du démon sur certaines personnes.
Elle distingue entre l'exorcisme mineur, fait de prières, et le grand exorcisme, qui consiste en une célébration liturgique. C'est le plus impressionnant, celui dont s'inspirent généralement les films d'épouvante. Le nouveau rituel l'a quelque peu simplifié. Ainsi, les prières s'adressant aux démons ont disparu. Le rite comprend entre autres une aspersion d'eau bénite, diverses prières, l'imposition des mains, la présentation d'un crucifix au possédé, et une formule impérative qui s'adresse directement au diable et lui ordonne de s'en aller. Ce rite spectaculaire s'avère rarement utilisé. Les autorités ecclésiastiques préfèrent souvent créer des structures d'écoute et offrir un soutien psychologique aux personnes en difficulté.
Les cas réels de possession sont dits rares, mais à notre époque où l'ésotéro-occultisme attire beaucoup, en particulier chez les jeunes, de nombreuses personnes témoignent avoir été délivrés par des exorcismes ou des prières de délivrance. L'exorciste de Rome, Dom Amorth, explique qu'en général, les personnes ne sont totalement délivrées qu'après deux à trois ans de prières de bénédiction (nom qu'il donne à la prière d'exorcisme) à raison d'une toutes les deux ou trois semaines, et dans la mesure où elles adoptent une vie de prière et un comportement éloigné des pratiques à risque.
Méthode en onze parties établie par le pape Paul V
1. Récitation par le prêtre en étole violette, dont un bout entoure le cou du possédé, d'une litanie accompagnée d'une aspersion d'eau bénite ;
2. Récitation du Psaume LIV ;
3. Adjuration à la divinité et interrogation faite au démon (ou à plusieurs) de son nom et d'où il provient [Le prêtre exorciste doit avant toute chose s'informer du nom et du cercle d'où provient le ou les démon(s)] ;
4. Récitation de certains passages des Évangiles (Jean I ; Luc X-XI ; Marc XVI) ;
5. Prononciation du premier exorcisme contre le Démon, par le prêtre posant la main droite sur la tête du possédé ;
6. Prière préparatoire ;
7. Prière accompagnée de divers signes de croix sur la personne de l'énergumène (comprendre ici personne possédée) ;
8. Second exorcisme prononcé avec une certaine violence contre l' "Antique Serpent" (Apocalypse XII) ;
9. Nouvelle prière ;
10. Troisième et dernier exorcisme ;
11. Récitation de cantiques, de psaumes et de prière finales.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Exorcisme
MARIA (Part two) - HISTOIRE Véridique et réelle
http://www.youtube.com/watch?v=dZ-rCQmtlfU
Maria, une ancienne prostituée de 30 ans se retrouve internée dans un asile psychiatrique suite à des crises dhallucinations répétées. Quelques mois après avoir été hospitalisé, Maria est violée par une entité quelle ne voit pas, durant ce viol, elle ressent deux personnes en elle, le bien et le mal.
Quelque temps plus tard, après le désespoir des médecins qui narrivent pas à expliquer ces curieux stigmates du Christ quelle reçoit après chaque crise, un prêtre est missionné par léglise pour enquêter sur ces phénomènes. Celui-ci apprend que Maria attend un enfant, fruit de ce viol. Tous les éléments portent à croire quune prophétie est en train de saccomplir, mais le prêtre ne sait pas si cet enfant est lAntéchrist ou le nouveau MessieDevra til protéger Maria ou empêcher lenfant de naître?
MARIA (Part one) - HISTOIRE Véridique et réelle
http://www.youtube.com/watch?v=kx4BDk_bnbc
Maria, une ancienne prostituée de 30 ans se retrouve internée dans un asile psychiatrique suite à des crises dhallucinations répétées. Quelques mois après avoir été hospitalisé, Maria est violée par une entité quelle ne voit pas, durant ce viol, elle ressent deux personnes en elle, le bien et le mal.
Quelque temps plus tard, après le désespoir des médecins qui narrivent pas à expliquer ces curieux stigmates du Christ quelle reçoit après chaque crise, un prêtre est missionné par léglise pour enquêter sur ces phénomènes. Celui-ci apprend que Maria attend un enfant, fruit de ce viol. Tous les éléments portent à croire quune prophétie est en train de saccomplir, mais le prêtre ne sait pas si cet enfant est lAntéchrist ou le nouveau MessieDevra til protéger Maria ou empêcher lenfant de naître?